Conçue comme un événement post-Covid, la relance du Challenge en 2021-2022 avait été imaginée sur un monde virtuel opéré par Laval Virtual, une méthode innovante pour organiser des rencontres et des événements.
Cette année, nous sommes revenus à une version « physique » de l’évènement, qui a permis à une soixantaine d’étudiants d’horizons variés de se réunir à Paris à l’occasion du jury final, qui s’est tenu le 11 mai à La Filature.
Pendant 3 mois, les jeunes ont travaillé en collaboration avec leurs mentors du monde de l’entreprise et les associations qu’ils ont décidé de soutenir, à l’élaboration de solutions concrètes et innovantes à toute une variété de problématiques.
De la création de tiers-lieux dédiés aux femmes, à l’accès à des infrastructures sanitaires en Ethiopie, en passant par l’orientation scolaire, les migrations liées au changement climatique… Cette édition 2022 – 2023 du Challenge a été l’occasion de saisir l’étendue du spectre des sujets qui intéressent les jeunes, et de voir à quel point ils peuvent s’investir, et imaginer des réponses cohérentes qui mobilisent la société civile dans son ensemble.
Deux jurys se sont réunis pour désigner deux équipes gagnantes, qui recevront 5 000 euros chacune pour mettre en oeuvre la solution qu’elles ont imaginé.
Gagnant #1 – L’Ambitieuse
Un projet développé par des étudiants de l’Ecole Normale Supérieure, avec leur mentor de Créé Ton Avenir pour agir dans les collèges et lycées français et favoriser une orientation choisie.
Promouvoir l’ambition en tant que levier d’action dans la lutte pour l’égalité des chances.
Pour remédier au manque d’ambition scolaire en milieu défavorisé – souligné par la littérature scientifique et confirmé par le vécu et l’expertise de terrain des membres de l’association – L’Ambitieuse propose de travailler sur la notion d’ambition avec les jeunes et de se recentrer sur la psychologie et la conscience du jeune sur le sujet. Le but est de démocratiser l’ambition, d’en faire un droit pour chaque élève.
L’Ambitieuse souhaite pousser les jeunes à adopter un changement de posture : l’ambition à l’anglosaxonne ! En effet, la première définition de l’ambition dans le Cambridge Dictionnary est : “strong wish to achieve something“. Il s’agit donc d’un travail à mener auprès et avec les jeunes.
De ce fait, nous envisageons trois moyens d’action :
- L’Ambitieuse des jeunes : des interventions auprès des jeunes dans des collèges en 4ème et 3ème pour agir en amont du premier palier d’orientation.
- Les réseaux L’Ambitieuse : informer les jeunes sur l’orientation, partager des conseils et des stratégies via un compte Instagram et Tik Tok.
- L’A Parole : une émission au format table-ronde qui donne la parle aux différentes parties-prenantes (jeunes, parents, professeurs, associations…) sur Youtube.
Gagnant #2 – Dessine-moi la high-tech
Un projet porté par des élèves de Sciences Po, avec l’association Dessine-moi la high-tech et leur mentor de Accor.
L’association Dessine-moi La High-Tech vise à travers son intervention à améliorer le bien-être des enfants grâce à la technologie, à apporter son aide dans la recherche sur les cancers pédiatriques mais aussi à promouvoir l’utilisation de la technologie en milieu hospitalier.
En presque 4 ans d’existence, l’association compte plus de 150 interventions, 11 conventions de partenariats en France et 1 400 enfants, adolescents et jeunes adultes malades rencontrés grâce à ses 150 bénévoles. Alors que plus de 35 000 cas de cancer pédiatrique sont diagnostiqués chaque année en Europe, il est désormais temps pour l’association de porter ses actions sur une échelle internationale.
Les questionnements sur les alternatives de développement forment ainsi la problématique à laquelle la direction de l’association est désormais confrontée :
Comment les dirigeants peuvent-ils prendre en compte les spécificités culturelles, juridiques et sociétales de chaque pays où ils souhaitent s’implanter tout en protégeant les valeurs, missions et directions de l’association ?
En se basant sur une analyse des différentes organisations mises en place par d’autres structures, l’équipe a imaginé des alternatives à la gouvernance de l’association afin de répondre à leur besoin de développement à l’international qui conserverait un fonctionnement optimal pour leurs actions françaises.